En informatique, un code source est une ligne de programme exécutable telle quelle par la machine.

Par analogie, le code source du libre et durable est une solution interprétable par un usager, de façon à ce qu'il puisse implémenter la solution à sa guise, dans son contexte – avec plus ou moins d'aide puisque nous ne sommes pas des machines – d'où l'importance de l'animation, des hotlines ou forums d'usagers.

C'est le principe de la recette de cuisine ou du Do It Yourself tel que pratiqué par certaines grandes marques de bricolage, mais appliqué ici à l'ensemble des modes de vie pour les rendre durables : potager, réparation d'appareils domestiques, partage de voiture, de logement ou de repas, organisation de cartoparties, mise en place de monnaie complémentaire, artisanat autour des ressourceries, etc.

La clé du succès est le *design* des solutions qu'il faut décomposer en *modules* simples, faciles à exécuter et *interopérables* (par exemple, décomposer une moto ou une radio en blocs fonctionnels standardisés, etc).

L'animation compte tout autant pour en faciliter l'usage et la transmission – ExplorCamp, multimédia participatif, réseaux sociaux etc. D'où l'intérêt de mettre en place des ateliers pratiques dans des tiers lieux citoyens, combinant l'esprit des FabLabs, Hackspaces et EPN avec les finalités de l'ESS et du durable, pour étendre l'expérimentation et la diffusion de tels modules.

Autre clé, le retour d'expérience des usagers, qui enrichissent les pratiques avec leurs "astuces" et mettent en pratique le principe de réputation (cf eBay): une solution qui ne marche pas ou n'est pas assez documentée par une communauté sera vite abandonnée, tandis que le croisement des initiatives de proximité permet de développer les liens et de créer du capital social.

C'est ce que nous allons expérimenter dans le projet MoviLab (j'ai mis une fiche à ce propos sur IP), en nous appuyant sur des étudiants en immersion dans les projets pour faire cette captation + design ingénierique.