Annabelle Boutet : Différence entre versions

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Ce que je souhaite faire ici, c'est de réinvestir les écrits classiques à la lumière de la société de la connaissance.
 
Ce que je souhaite faire ici, c'est de réinvestir les écrits classiques à la lumière de la société de la connaissance.
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Version actuelle en date du 8 janvier 2013 à 14:47

L'approche que je propose ici est une approche de politologie.

En effet, la question de la production et de la diffusion de biens informationnels dans le cadre de mission de service public, au sein de services de l'Etat central, de services des collectivités territoriales ou d'instances associatives pose la question de l'exercice de la 'puissance publique'.

Dans le cadre de Bicoop, notre démarche va encore plus loin puisqu'elle postule l'intervention d'acteurs non 'initiés', en l'occurrence les bénéficiaires des services publics concernés ou tout simple citoyen, dans la production de biens publics, qu'ils soient normatifs ou informationnels.

Dans une tradition d'Etat de droit, telle qu'elle s'est mis en place en France depuis quelques siècles ouvrir la production normative ou informationnelle réclament de s'interroger sur l'évolution même de cet Etat de droit. Alors que les bâtisseurs des démocraties européennes appelaient à la mobilisation et à la formation de citoyens éclairés...ils ne pensaient probablement pas que ces citoyens puissent un jour 'tutoyer' leurs représentants!

A travers ce projet, ce que je recherche donc est de comprendre si les principes/fondements de l'Etat de droit et de la démocratie sont en train d'évoluer. Et dans quelle mesure les technologies de l'information et de la communication participent à cette évolution.

Pour aborder ces questions, il me semble nécessaire de se positionner à deux niveaux:

 - Le niveau des idées.
   * Quel(s) sens a aujourd'hui la notion d'Etat de droit ?
   * Quel(s) sens a la démocratie: représentative ou participative?
   * Quel(s) sens à la notion de citoyen?
   * Quel(s) sens ont les notions de biens publics, biens communs?
   * La notion de propriété privée (ou d'appropriation) est, selon moi un pilier fort de nos sociétés que même les services publics ont investie. S'il existe des alternatives, comment les [ré-]inscrirent dans la culture politique?
 - Le niveau de la mise en oeuvre et de la pratique.
   * Quels acteurs sont légitimes (et quelle définition de cette légitimité?) pour participer à l'écriture et à la diffusion de ces biens? Les agents de l'Etat et des collectivités territoriales? Les élus? Les citoyens? N'importe qui?
   * Quelle valeur les acteurs de mission de services publics accordent-ils à ces principes?
   * Quelle valeur les élus accordent-ils à ces principes?
   * Quels effets cela a t-il sur leurs pratiques et activités? Notamment dans le cadre de leurs relations avec les citoyens.

Par ailleurs, de telles considérations semblent mobilisables dans le cadre de la mutation en oeuvre dans les pays du sud où les pressions internationales et la mondialisation obligent à adhérer de plus en plus à un formalisme étatique copié sur notre modèle d'Etat de droit écrit.

Ainsi, la mise en ligne d'informations publiques peut motiver plusieurs phénomènes:

 - le passage à un écrit standardisé et formaté par les outils de production numériques
 - la mise à voir de ces informations donnent des leviers de contestation aux citoyens qui peuvent à présent comparer des règles écrites à des pratiques.

Ce que je souhaite faire ici, c'est de réinvestir les écrits classiques à la lumière de la société de la connaissance.