Pour que la diffusion des usages d'internet et du multimédia ne laisse pas de côté les personnes déjà en difficulté ou isolées socialement la ville de Brest développe depuis 12 ans une politique publique d'appropriation sociale en s'appuyant sur une implication progressive des acteurs locaux. C'est ainsi que s'est construit le réseau des 100 Points d’Accès Public à Internet (PAPI) qui accompagnent les habitants en proximité dans les lieux qu'ils fréquentent des restaus du coeur, associations d'insertion, aux équipements de quartiers, des FJT aux maisons de retraite .

Ces acteurs parfois éloignés eux-même du numérique trouvent dans l'appel à projet annuel des espaces d'initiative où le multimédia devient un outil de reconquête de l'estime de soi et de lien social. Pour Michel Briand, il s’agit ? à la fois de favoriser l’innovation des usages tout en prenant compte les publics éloignés ?, ce qui rejoint les thématiques soutenues par la politique de la ville et d’ajouter : ? un peu plus de la moitié des 30 projets soutenus chaque année relèvent de la Politique de la Ville, portés par les associations de l'insertion et des quartiers qui eux-mêmes s'approprient ainsi ces outils du multimédia?

Cette démarche de co-construction présente aussi bien dans les quartier qu'a l'échelle du pays a permis l'émergence de projets structurants qui favorisent l'expression et le lien social. « Entre les 1000 contributeurs de wiki brest, carnets sur le vivre ensemble, les 70 canaux radio ou vidéo du Médiablog coopératif, la cinquantaine d'administrateurs du site participatif Repères-brest.net sur l'insertion, il y a ce point commun du donner à voir qui relie et valorise personnes et associations ».

Des projets comme " internet pour tous " dans le quarteir en ZUS de Kérourien où les locataires viennent de voter un prolongement de l'internet à 1€, mettent en évidence le temps long de l'inclusion numérique et la nécessité d'un accompagnement en proximité des personnes éloignées de l'écran informatique.

Et pour Michel Briand : «il est important que le numérique social soit un axe à part entière de la politique d’aménagement numérique à côté du très haut débit et de la résorption des zones blanches si nous voulons que les personnes isolées puissent aussi utiliser les services en ligne, s'exprimer et échanger avec d'autres. »