Forum 2 Jeudi 19 avril 2007

De Wiki @ Brest

Problématique proposée par Philippe Coquillaud

« On ne rigole pas au CSA. Depuis lundi, les candidats à l'une des quatre fréquences de la TNT d'Ile-de-France défilent devant les sages. Le nouveau président, Michel Boyon, se montre parfois cinglant… et souvent à côté du sujet. Parmi les « bleus », l'ancien journaliste Rachid Arhab apparaît plus pertinent grâce à sa connaissance du métier. Du côté des candidats, le contraste est frappant entre les «gros» et les «petits». Les premiers s'appuient sur des alliances tous azimuts entre financiers, industriels et médias. Ils arrivent avec leurs stars (Michèle Cotta, Marc Tessier, Patrick Le Lay, les pdg de La Poste, de la Caisse d'Epargne…) et leurs slogans calibrés. De l'autre côté, l'amateurisme des prestations des associatifs suscite heureusement une certaine indulgence du CSA. Sur le plan des projets, rien d'enthousiasmant à mi-parcours (il reste 14 candidats à auditionner). Les industriels présentent tous des chaînes généralistes vendues à coup d'interactivité et de participation citoyenne. Les « indépendants » comme Télé Melody, Technikart ou La Locale proposent des concepts plus originaux à défaut d'être toujours convaincants. Les associations défendent de bonnes idées de programmes sans prouver qu'ils ont une carrure d'éditeurs de chaînes. Verdict ? Pas avant mai ou juin. Après les élections... ◆ Samuel Gontier

Ce texte, extrait de la Newsletter quotidienne de Télérama, en date du 30 mars 2007, est un point de départ intéressant pour la problématique que nous vous invitons à discuter le jeudi 19 avril de 18h00 à 20h00 à la Faculté Victor Segalen (salle des Thèses / C 219) : «Quels sont les différents acteurs possibles de la télévision locale en Bretagne Occidentale ?»

Doit-on se positionner en tant que « gros » ou « petit » ? La « participation citoyenne » et « l'interactivité » sont-elles des notions galvaudées au point de ne plus oser les utiliser ?

Parmi les nombreux éléments de réflexion apportés par Jean-Luc Nelle lors de notre premier rendez-vous (15/03/07), il en est un essentiel à prendre en compte : un projet de télévision locale se doit d'intégrer la collaboration entre les acteurs professionnels et/ou associatifs de l'audiovisuel, les acteurs économiques et la presse quotidienne régionale, s'il veut avoir une chance d'être pris en compte par le CSA.

Au-delà de nos motivations respectives à intégrer un tel projet, qui a envie d'y trouver sa place et quelle ambition souhaite-t'on donner à cette télévision « locale » ? Les savoir-faire sont nombreux dans le paysage local et l'objet de notre réflexion doit parvenir à les harmoniser, sans crainte des divergences ni des contradictions éventuelles.


media:presentation historique tele nantes.mp3


Mail d'Éric Le Lann ( Canal Ti ZEf)

D'une télé à l'autre.


Bonjour, la prochaine réunion est sur le thème « avec qui travailler ».

Puisque je ne pourrais être présent (je serais à Vienne pour le festival organisé par UTV), mais on va tout faire pour que des gens de canal ti zef puissent être présent.

Donc, plusieurs réflexions suite à la première réunion publique et à l'avancée du projet, à différentes rencontres au niveau hexagonale,internationale.

Pour commencer, autour sur la base de « avec qui travailler », il me semble que nous pouvons, bien entendu, sur un tel projet travailler avec tous et toutes. Par contre, il me semble qu'il ne faut pas oublier le « comment travaillent les gens avec nous ou pour nous ». En effet, si la mise en place d'un tel projet aboutit à la création de postes (ce que j'espère), il me semble très important de définir et de débattre autour des conditions de travail de ces postes. Il me semble en effet, que ce n'est pas une fois l'étape du CSA passée que nous devrons nous questionner sur les conditions de salariés et risquer de ne plus disposer de notre unité. Alors, à combien doivent travailler les journalistes ? Un JRI est il aussi monteur, preneur de son. ? Sur quelle base cherchons nous à développer la diffusion des films locaux, quelles priorités a l'achat ? Quelle fonctionnement, une personne est elle directeur / directrice d'antenne et si oui avec quelle base de décision. ? Bref quelques questions, qui me semblent jusqu'à aujourd'hui oubliées qui sont liés aussi aux pratiques de chacun d'entre nous dans notre fonctionnement, mais aussi au « avec qui travailler ».


Par ailleurs, je propose de réfléchir autour de deux expériences internationales de télévision associative qui existe et fonctionne depuis plusieurs années : NvTv à Belfast (la plus vieille expérience européenne) et Télé K dans un quartier de Madrid.

Donc ces deux expériences fonctionnent, à l'image de nombreuses radios associatives dans l'hexagone, avec des émissions faites par des bénévoles et salariés, mais aussi en achetant différents programmes, en fonctionnant en réseau pour s'échanger les programmes. La particularité de Télé K est qu'il dispose d'une formation, gratuite pour les chômeurs, qui réalisent des programmes qui par la suite remplient la grille de programmation. Il y a donc un financement par l'état pour la partie formation, reconnue au niveau professionnelle et faite par des salariés. Cette partie formation permettant de créer des programmes pour la chaîne.

Ces deux expériences étant deux chaînes de télévisions qui diffusent localement sans publicité autre que (pour Télé K), de petites annonces pour vendre sa voiture, son canapé ou autre.

Sur Brest, et sur la zone concernée par le projet, il existe deux lycées audiovisuel, un IUT journalisme, quatre télévisons associatives (avec différents projets), deux écoles des beaux arts, pleins de réalisation dans le cadre de ciné ville, au entre 5 et 6 festivals de films bobines et ou vidéo, une cinémathèque, et bien entendu plusieurs boites de productions. Il existe donc déjà une très grande gamme de propositions de travail aussi bien avec des bénévoles, des salariés, mais aussi des étudiants.

Voilà, voili, c'est pas forcément très claire, mais bon. un début de réflexion !

Eric