Bonjour

A l'occasion d'une intervention prévue pour le « Collège des Hautes Etudes en Développement Durable » (CHEDD en Bretagne) voici la trame d'une intervention qu voudrait intéresser les acteurs du développement durable aux pratiques collaboratives ouvertes.

Cette écriture est fondée sur l'idée qu'un changement est plus facilement accepté s'il prend sens pour les personnes et que les nouveaux paradigmes de gestion de l'abondance apportés par la société du numérique sont également fructueux pour la transition écologique.

Merci de vos remarques, compléments, désaccords sur l'articulation des 7 items ci-dessous

1) Le numérique nous confronte à l'abondance

• copier un fichier de musique me permet de l'écouter, le diffuser sans vous en priver
• un logiciel libre peut être utilisé, modifier, améliorer par d'autres sans nuire aux usages des autres utilisateurs
• l'extension du numérique étend sans cesse les champs de l'abondance

2) Cette abondance invente de nouveaux modes de production et d'organisation de nouvelles valeurs

• le logiciel libre fait émerger une économie de service (vs l'économie de rente)
• qui invente le libre « 4 libertés » nouveau champ des biens communs
• avec un mode spécifique (cathédrale et le bazar) basé sur la coopération et une intelligence collective (vs compétitivité, brevet ..)

3) Ce monde de l'abondance fait émerger des possibles improbables qui interpellent et diffusent

• Wikipedia, Openstreetmap bousculent l'ordre établi (mort d'encarta)
• Wikipedia après une phase de contestation des « sachants » oblige à repenser l'accès aux connaissances
• dans la production collaborative de savoirs (archives ouvertes, tela botanica), la formation (sesamath), le service public (opendata), l'expression, les réseaux sociaux, l'information) voir la fabrication d'objets (fabLab)

4) Un comment cela marche qui se construit sous nos yeux ..

• Les méthodologies anciennes d'organisation hiérarchiées et descendantes les analyses de besoin sont mal adaptées.
• De nouvelles pratiques collaboratives de partage ouvert émergent : intelligence des foules, "coopération nouvelles approches", pair à pair, financement massif, consommation collaborative, innovation ascendante, mouvement des biens communs…

Et nous ne sommes qu'au début de cet outillage ..

5) Qui correspond à un changement cultuel profond qui explique les limites actuelles

• regardé avec méfiance par les « propriétaires »
• ignoré par les financeurs
• peu reconnu comme une compétence (fonction d'animateur de réseau)

• donner à voir au lieu de cacher sa copie
• regarder autour de soi et réutiliser avant de refaire
• donner et recevoir

6) Ce paradigme créatif intéresse les territoires en transition

nous voici dans un monde où nous avons besoin

• d'innovation ascendante et où il y a une abondance des envies de mieux vivre ensemble
• confronté à une pénurie des énergies fossiles, nous voyons poindre une abondance des énergies locales
• d'une éducation tout au long de la vie et nous avons une abondance de ressources écucativs de réseaux d'échanges possibles (sel)
• de réduire les déplacements pour une économie sociale

7) les LSD « libre, solidaires et durables » ne seraient-ils pas porteur d'une transformation sociale ouverture sur quelques chantiers en démarrage

• pour faciliter l'envie de faire donnons à voir les projets (Imagination for People)
• pour encourager l'innovation sociale présentons les personnes (figures de la médiation de la coopération, des biens mis en communs)
• pour le diffuser apprenons à décrire le « comment faire» (code source) de nos innovations, de nos territoires en transition, et transformer le savoir faire explicité en service ? (Movilab, IP ..)
• pour faciliter le travail en réseau, outillons en méthodologie (animacop, animfr)
• pour le faire vivre, inventons de nouveaux modèles économiques (circuits courts, monnaies locales, crowd funding),
• pour passer à l'échelle enrichissons les métiers d'un accompagnement vers l'autonomie des acteurs