Participation-Brest.net

De Wiki @ Brest

Révision de 1 mai 2007 à 22:41 par Briand (discussion | contributions)

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{En réponse à un questionnaire de Mathieu Vallet pour la réalisation d'une fiche d'identification sur l'initiative Participation Brest pour l'OTEN}


Quelles ont été les principales étapes de mise en oeuvre du projet ?

Lorsque les outils de publication ont été disponibles la délégation "démocratie locale, citoyenneté et nouvelles technologies" de la ville de Brest a souhaité en favoriser l'usage tant en interne que parmi les acteurs brestois (associations, équipements de quartier).

Il s'agissait pour nous de donner à voir les initiatives dans la ville, de rendre compte publiquement des réunions, des projets avec une volonté d'attention aux projets et de transparence.

Nous utilisions auparavant un site "Citoyenneté nouvelles technologies" écrit en langage html pour publier les compte-rendus de réunion, les projets mais avec une rédaction limitée à une seule personne du service qui possédait les clés et la compétence pour alimenter le site.

L'arrivée de systèmes de publication, à la mode de ce qui est devenu aujourd'hui les blogs a permis une écriture ouverte, changeant fondamentalement le rapport au site web. A Brest, avec le souci d'utiliser des logiciels libres nous avons fait le choix du système de publication Spip.

Nous avons fait nos premiers pas au printemps 2002 avec le site a-brest avant d'ouvrir en mai-juin 2002 le site Participation-Brest autour des activités coordonnées par le service démocratie locale : les journaux de quartier, le soutien aux initiatives dans les quartiers, la citoyenneté des jeunes.

Dans ces années 2002-2005, c'est tout un mouvement de soutien à l'écrit public qui s'est mis en place pour accompagner cet accès à l'écriture ouverte. Des dizaines de formation (jusqu'à une pas semaine) ont été proposées pour présenter ces outils aux associations, personnel des mairies, bibliothèques, équipements de quartier. Ces formations autour de l'écrit public portaient sur le ba ba de l'écriture journalistique : ce qu'est une brève, un article, rédiger une accroche, titrer, faire une interview. Réalisées par Anne Dhoquois puis par des journalistes locaux ces ateliers ont aidé à faire émerger des dizaines de sites avec le soutien de l'hébergeur associatif Infini et de sa permanente Aude Barthélémy. La technologie y a tenu une place minime.

La seconde étape dans le développement de participation-brest a été son appropriation par les personnels des mairies de quartier pour rendre compte des conseils de quartier. Aujourd'hui la publication des compte-rendus des 6 conseils de quartier fait partie du travail ordinaire des personnes qui, dans les mairies de quartier, sont en support des conseils de quartier.

Et aujourd'hui un petit nombre d'autres acteurs comme des membres des conseils de quartier, des associations écologistes, quelques citoyens publient aussi contributions et annonces sur participation-brest.net.


Combien d'animateurs travaillent aujourd'hui pour le projet ?

La vie du site n'est plus un projet à proprement parlé mais une activité intégrée au travail ordinaire de deux services : citoyenneté et démocratie locale et mairies de quartier.

Gaele Malgorn tient à jour les rubriques qui ont trait à la citoyenneté (journaux de quartier, rencontres Ecrit ecrans publics, semaien des droits de l'enfant.

Pierre Yves Brouxel anime celle sur les conseils de quartier.

Aujourd'hui une douzaine de rédacteurs publient régulièrement (plus de 10 articles en ligne), une autre douzaine ont écrit de 5 à) 10 articles parmi les 70 rédacteurs des 800 articles du site.

Participation-brest publie aussi une lettre hebdomadaire et reçoit une moyenne de 250 visiteurs uniques par jour.

L'évolution du site s'inspire de celle du magazine a-brest porté lui aussi par le service démocratie locale et qui reçoit une moyenne de 1500 visiteurs uniques par jour et a aujourd'hui plus d'un millier d'abonnés à la lettre hebdomadaire.

Quel est le rôle de Frédéric Bergot dans ce projet ?

Faire en sorte que chaque invitation à une réunion, chaque compte-rendu, chaque projet soutenu par la collectivité soit rendu public en étant publié n'est pas une pratique courante dans les collectivités.

Le responsable du service a fait que cette démarche soit petit à petit intégrée et appropriée par chaque personne du service. C'est sur le temps long du changement humain et culturel que cela a été possible avec des formations qui mettent chacun-e en confiance dans sa capacité à écrire sur le net.

Aujourd'hui les 7 personnes du service publient comme elles font des compte-rendus ou rendent compte des rencontres avec les acteurs et les porteurs de projet. Ceci n'empêche pas des échanges préalables sur la lettre d'invitation, le compte-rendu avec l'élu en charge du dossier ou le chef de service. Les articles sont signés de la personne qui le publie, valorisant le rédacteur.


Et aujourd'hui les problèmes que nous nous posons ne sont plus sur la publication mais sur l'articulation entre celle-ci et les sites d'écriture collaboratives associés à chaque projet. Une douzaine de wikis ont été ouverts par le service en un an pour organiser une rencontre, déveloper un projet, avec là aussi le choix d'une écriture ouverte, cette fois à la mode de wikipédia.



Quelle communication sur le projet a été effectuée ?

Nous avons réalisé un Flyer et nous avons organisé des réunions de présentation qui ont permis de faire connaitre le site aux mairies de quartier, aux membres des conseils de quartier.

Le site est "naturellement" référencé en raison du grand nombre d'article publiés : un moteur de recherche donne par exemple 245 millions de réponse pour le mot clé très général de participation mais place participation-brest dans la première page de réponses sans qu'il n'y ait eu une politique de référencement.

Quelle perspective, quel projet à l'avenir pour Participation Brest ?

  • D'abord il s'agit de prolonger l'écriture ouverte autour des démarches participatives : amener les porteurs de projet à donner à voir leurs initiatives, faciliter l'expression des conseillers de quartier, rendre compte des initiatives autour de la citoyenneté.
  • Ensuite il nous faut apprendre à articuler publication et écriture collaborative des wikis : celle des projets et celle des carnets de wiki-brest qui en an a déjà rassemblé 600 articles et une centaine de contributeurs autour de collectes de mémoire et du patrimoine du pays de Brest
  • Participation-brest doit aussi se relier aux nouvelles formes d'expression qui ont pris le relais de l'écrit public : web radios et vidéos du médiablog coopératif qui accueille déja plus d'une vingtaine de canaux associtifs et une centaine de vidéos telles celles des webtrotteurs des lycées
  • Et nous commençons une réflexion sur les sites de quartier en lien avec l'évolution des journaux de quartier et une demande d'interaction venant à la fois des mairies de quartier, des conseils de quartier et des équipements de quartier.

Participation-brest est une réalisation qui nous a permis d'avancer dans notre souci de donner à voir de particpation, de transparence à l'heure du web1.?5 et des outils de publication.

Aujourd'hui de nouveaux outils plus collaboratifs (les wikis), pluis faviles d'accès (les blogs) plus multimédias (sons, vidéos, photos), plus liés entre eux (tags, fils rss) sont disponibles avec le web2.0. Il nous reste à apprendre à les utiliser pour renforcer le lien social et la particpiation de chacun-e à la vie de la cité.

Mais l'expérience nous a appris que la difficulté n'était pas technologique : bien peu de villes ont ouverts des sites permettant l'écriture des habitants et des employés de la collectivités ; à Brest la diffusion de ces pratiques de l'écrit public est très len te dans les autres services.

Participation-brest est d'abord l'expression, avec les outils des années 2003-2006 d'une envie de donner à voir, de coopérer et d'attention aux projets. Et c'est essentiellement cela qui nous tient à coeur et qui se construit lentement au fil du temps, porté par le travail d'une équipe qui se reconnait dans cette démarche participative.