Territoires et coopérations

De Wiki @ Brest

Révision de 3 mai 2012 à 12:11 par Briand (discussion | contributions) (Réutilisation)

Coopération et territoire Retour sur les pratiques collaboratives et l'innovation sociale ouverte dans la ville et au pays de Brest


Politique publique « multimédia et internet » explicitation du « comment faire »

  • 6 éléments méthodologiques
    • Faire avec
    • Être en attention
    • Donner à voir
    • Mettre en communs
    • Outiller
    • Relier
    • pour Coopérer et Innover
  • repris sous l'angle
    • d'un exemple
    • ce que cela apporte
    • Freins et facilitations
    • pour être ré-utiliser

Notes

Les pratiques collaboratives ouvertes et l'élargissement des biens communs numériques constituent le fil conducteur d'une quinzaine d’années de politique publique autour d’internet et du multimédia à Brest. L’expérience de Brest s'est construite dans un modèle participatif qui a évolué progressivement du faire avec à la co-construction, impliquant et valorisant les acteur-ice-s locaux, la mise en communs et leur coopération à la façon du libre et des réseaux sociaux.

Et aujourd'hui au pays de Brest et au croisement de réseaux se pose la question du passage à l'échelle de la coopération et des biens numériques mis en communs.

Parce qu’il n’y avait pas initialement de projet global de type "ville numérique", l’action publique s’est développée en partant des acteurs qui petit à petit s’impliquent, dans une appropriation sociale du multimédia qui croise innovation et lien social avec le souci de ne laisser personne de côté.

L’expérience de Brest s’est construite dans un modèle participatif qui a évolué progressivement du « faire avec » à la co-construction dans une démarche progressive impliquant et valorisant les acteur-ice-s locaux, la mutualisation et la coopération dans un travail en réseau à la façon du libre et des réseaux sociaux.

Dans la fin des années 90, internet arrivait dans la société tout était à créer, pour une politique publique d’appropriation sociale des outils du numérique et 15 ans après nous pouvons aujourd’hui expliciter des éléments de méthode basée sur une démarche collaborative ouverte. L’équipe chargée de construire ce nouveau service aura « appris en marchant ». Aujourd'hui dans une démarche réflexive sur le comment faire je dégage huit facettes qui pourraient être retenus de ce cheminement. 

Les deux dernières « coopérer » et « innover » se situe à un niveau méta qui dépasse la seule problématique de la politique publique autour d'internet et du multimédia. Les formations animacoop mélangent aujourd'hui acteurs de l'économie sociale et solidiare, des services publics, de l'éducation à l'environnement et quelques élus. Et l'innovation sociale issue du multimédia se croise avec une monnaie locale ou ds projets de territoires en transition, de réseau de jardins partagés ..

la méthodologie retenue consiste à

  • Expliquer la facette sur un exemple
  • Expliciter ce que cela apporte
  • Enoncer quelques freins et facilitations
  • Se poser la question d'une ré-utilisation


1) Faire avec

Un exemple pour expliquer : les 105 papis brestois un réseau de lieux d'accès publics à internet en proximité dans l'ensemble des lieux d'accueil du public

Faire avec les papis vos freins et facilitations

Ce que cela produit pour la politique publique d' »accès public à internet »

  • une diffusion au sein des lieux d'accueil de public existants
  • qui touche donc tous les publics en proximité (300 m)
  • une mise en œuvre progressive quand la structure y est prête
  • au rythme lent des appropriations par les personnes
  • une culture du numérique qui se diffuse parmi les acteurs sociaux
  • une idée partagée de l'accès accompagné puis de la médiation
  • une efficience coûts/moyens de l'action publique

Freins

  • méconnaissance des outils numériques
  • absence de culture web, collaborative, réseau …
  • réserve initiale des structures (directions, CA ..)
  • innovation locale (manque de référence)
  • ignorance des besoins et des attentes des publics

Facilitations

  • ateliers de découvertes
  • attrait du numérique
  • « créatifs culturels «
  • accompagnement du service,
  • valorisation des innovateurs
  • politique publique progressive
  • dialogue acteurs sociaux – publics

Réutilisation de l'application du « Faire avec « à cette politique publique

  • l'accès public « avec » une référence (Créatif, MAPI)
  • mais d'autres politiques « plus simples » ont été préférées : bornes internet (Poste), cyberbase (CDC) ..
  • l'accès public est devenu médiation numérique

(outils secondaires / usages et appropriation) , livre blanc)

Et vous vos questions ?

  • Que signifie le « faire avec »
    • dans la formation ? Pédagogie active ?
    • La citoyenneté : co-construction avec les habitants ?
    • Etc ..

Notes

Dans la seconde moitié des années 1990, l’Internet était encore un outil neuf et mal apprivoisé. Le premier enjeu a été de construire un réseau en proximité de ponts d’accès publics à internet les « papis ». Comme il n’était pas possible créer des dizaines de lieux nouveaux le choix a été fait de s’appuyer sur les lieux d’accueil du public existants. Et petit à petit, maison pour tous, centres sociaux, patronages laïques, lieux associatifs ont intégré l’accès public accompagné dans leur politique ordinaire et ont construit un réseau qui compte aujourd’hui 104 papis sur la ville de Brest. Il est important de prendre en compte le temps long de l’implication des structures, puisqu’il aura fallu attendre douze ans pour que le dernier équipement de quartier rejoigne le réseau qui compte maintenant une grande variété de lieux municipaux et associatifs, des bibliothèques aux douches municipales en passant par les Restos du Cœur.

Rendre l’Internet accessible à tous en proximité et dans le lieux habituels des usagers n’a pu se développer que par une démarche du « faire avec » qui co-construit un service public dans le temps long de l’appropriation des acteurs associatifs et publics. Et aujourd’hui ce sont des centaines de personnes qui ont intégré cet usage des outils du numérique et de l’accompagnement des personnes dans leur pratique professionnelle ou associative.

2) être en attention

Un exemple pour expliquer : L'appel à projet annuel (2000)

  • chaque année 30 initiatives deviennent possibles : publics éloignés, attention aux personnes, expression, mutualisation, libre et biens communs, compétences, innovation
  • plus de 300 projets innovants : des réponses qui viennent d'un peu partout

50% relèvent de la politique de la ville

  • Regarder autour de soi, s'adapter et accompagner
  • attitude humaine créatrice de vivre ensemble de place reconstruite

- internet de rue et de quartier, intergenération, Clis enfants aphasiques et dyslexiques

Ce que cela apporte

(à l'échelle du micro projet)

  • une mise en réseau de « cousins » (cf bilan échec <10%
  • un espace d'innovation ouverte
  • augmente le pouvoir d'agir « empowerment »

Freins

  • une culture d'initiative nouvelle pour certains
  • manque de personnes ressources porteurs
  • difficultés à élargir le réseau des acteurs
  • manque d'habileté avec les outils numériques

Facilitations

  • appel à envies
  • envies de faire existent partout
  • travail en réseau via les ateliers, rencontres
  • mise en valeur de ce qui est produit
  • ateliers qui outillent

Réutiliser « l'attention aux micro initiatives »

Et vos questions ?

  • Logique : Imagination for People, Anime-fr

Notes

L’appel projet annuel qui soutient chaque année une trentaine d’initiatives témoigne d’une richesse d’envies de faire dans la ville. Bien que la plupart des propositions soient retenues dès lors qu’elles s’inscrivent dans les objectifs d’appropriation sociale d’expression et d’innovation d’usage le bilan réalisé il y a quatre ans montre que 90 % des projets sont développés favorisant de multiples actions autour de l’expression, du lien social, du travail en réseau et de la prise en compte des personnes éloignées des outils du numérique.

Cette attention portée aux « envies de faire », crée une vraie dynamique de territoire et a fortement contribué à l’implication des acteurs dans cette politique publique co-construite.

3) Donner à voir

Un exemple pour expliquer : le magazine a-brest et l'écrit public (2003 ..)

  • une co-production de 20 articles par semaine
  • avec des dizaines de rédacteurs locaux et une dizaines de partenaires, 1500 abonnés
  • un atelier par semaine
  • BABA de l'écrit journalistique
  • étendue au multimédia (médiablog, médiaspip)
  • mise en scène : Ecrits ecrans publics

Ce que cela produit

Freins

  • peur d'une écriture « n'importe quoi »
  • culture organisationnelle hiérarchique
  • notion de « pouvoir » lorsque l’on détient l’information.
  • peur d'être copié
  • habileté à écrire pour être lu publiquement

Facilitations

  • qualité des écrits et importance du lectorat
  • envie de réseau reconnaissance
  • être copié = reconnu
  • rendre public ce qui est public
  • accompagnement important
  • disponibilité d'outils (spip, wikis)

Réutiliser le donner à voir dans l'écrit public

mais pas dans les collectivités (rupture de modèle : faire confiance à priori, ouvrir localement)


et vous quel quel donner à voir des personnes d'animacoop, de cooptic, de vos réseaux, territoires ?

Notes

Il est important de valoriser celles et ceux qui s’impliquent. Donner à voir, rendre public les initiatives n’est pas habituel dans la culture des collectivités où les appels à projet, les subventions sont souvent traités au sein de petits groupes, et juste mis dans une liste au conseil municipal. Nous avons pris le parti que ce qui est intéressant pour la ville, pour l’association était aussi intéressant pour d’autres acteurs à Brest ou ailleurs. Les projets sont rendus visibles en étant publiés sur le magazine hebdomadaire a-brest. Leur diffusion est à la fois un moyen de valoriser le travail de leur auteur et de susciter la collaboration d’usagers qui auraient eu une idée proche. « Donner à voir », c’est créer un climat de confiance et un effet d’entraînement.

Cette démarche volontariste encourageant l’écrit public est un choix. Chaque utilisateur du site www.a-brest.net peut ainsi contribuer à enrichir la palette éditoriale déjà constituée. Prendre la parole en publiant un articles n’est pas évident et il a fallu des dizaines d’ateliers d’accompagnement à l’écrit public (autour du Ba Ba de l’écriture journalistique) pour accompagner les acteurs et les amener à s’exprimer par un article sur le web. Et finalement cela fonctionne, une dizaine d’articles sont publiés chaque semaine, de nombreux projets ont essaimé, de multiples contacts ont pu être pris et la dynamique de l’écrit participatif s’est élargie à des dizaines de sites associatifs et à 6 autres sites municipaux (égalité femme-homme, participation et conseils de quartier, solidarité internationale, action sociale, projet éducatif local, économie sociale et solidaire ..). Ici, même si les écrits sont modérés à priori, seule une part infime des mille articles publiés chaque année est in fine sujette à modération.

4) Mettre en communs

Exemple pour expliquer : CD bureau libre et wiki-brest

  • faciliter l'accès aux logiciels de bureau
  • expliquer le libre, facette des biens communs
  • premier apprentissage d'une co-production ville, association, personnes qui dure (UEB)
  • wiki-brest une aventure partie d'une page vide .. à des milliers d'articles très lus
  • une écriture collaborative sur le territoire

Ce que cela apporte

  • culture du libre diffusée et partagée

un des logos des papis, majoritaire dans les associations (spip,wikis, sympa, wordpres)

  • les projets (médiablog, médiaspip, chimère ..)
  • élément d'une politique publique qui accompagne et s'autonomise : maison du libre
  • premier jalon d'un changement d'échelle (300 000 CD)
  • pratique active de « commoner » producteur « de bien commun « 
  • Brest en biens communs

Freins

  • méconnaissance du libre,
  • complexité des questions de droits
  • culture du «cacher sa copie » du travail et de l'évaluation individuelle
  • changement culturel personnel et institutionnel long
  • modèle économique de la rente vs du service

Facilitations

  • envie d'un monde autre que celui de la rente
    • large «portage» militants du libre et des cultures ouvertes
    • quand on y a goûté c'est agréable
  • émergence d'un cadre alternatif au « copyright » les licence CC,
  • réseau pré existant (papis, projets) qui accompagne en proximité
  • soutien public (développement, animation)
  • efficience (wikipedia, OSM, Sesamath)

Réutilisation

(il y a un revers des outils standards locaux )

Et vos questions ?

Les contenus ouverts enjeu essentiel dans la coopération (éducation, rapport Forgous)

Notes

Ce climat de confiance et cette volonté forte de co-construction est plus efficace lorsqu’elle s’appuie sur un souci du bien commun.

Le premier projet qui a été co-construit est un CD rom « Bureau Libre -Free Eos  collection d’outils de bureau en logiciel libre permettant à chacun de traiter texte, son ou photo de naviguer sur le web d’échanger des mel en utilisant des logiciels libres. Par l’implication de dizaines d’acteurs tout un réseau s’est constitué qui a permis la diffusion à 300 000 exemplaire de ce CD distribué par exemple à chaque étudiant de première année des 4 universités de Bretagne.

Petit à petit cette logique des biens communs s’est diffusée dans la ville et au pays de Brest avec le choix de licence creative commons pour les sites participatifs, les médiablogs, les sites associatifs permettant la réutilisation des contenus tel la photothèque collaborative un Zef d’images.

Pour faciliter et diffuser la compréhension des enjeux et du comment faire des droits d’usages élargis nous avons organisé en 2009 de la première semaine « Brest en biens communs » renouvelée en 2011 avec une trentaine de partenaires.

Des exemples de réseau collaboratifs comme wikipedia, Tela botanica et Sesamath montrent aujourd’hui que collaboration et biens communs vont souvent de pair renforçant par cette double approche l’efficience du mode participatif ouvert.

Aujourd’hui de nouveaux projets émergent telle les cartes libres du pays de Brest, utilisée notamment pour la carte libre de Plouarzel co-construite et diffusée à tous les habitants ou pour un service de signalement d’incidents ou d’anomalies sur l’espace public proposé à l’écriture des habitants. L’expertise d’usages à travers les yeux de milliers de citoyens complète ici celle des agents des services pour une meilleur efficience du service public.

Et Brest participe au réseau émergeant des fablabs en bretagne qui reprend les idées du logiciel libre pour l’appliquer à la fabrication d’objets, de circuits dont la recette de fabrication est librement réutilisable

5) Outiller (outil et méthodologie)

Exemple pour expliquer : un atelier par semaine co-produit et animacoop volonté d'outiller les acteurs de la société départ dynamique « centre de ressources » du pays partant des besoins et des compétences, croisés baba de l'écriture, publier sur un blog, un wiki, mettre en forme (écrit, son, vidéo, idées) 4 formations action animacoop pour diffuser une culture de la coopération prises en charge par la ville, les politiques du multimédia, de l'ESS, du pays objectif 100 personnes partageant une culture commune d'ici 2014 projet coop-bretagne pour élargir aux réseaux en Bretagne Ce que cela apporte les habiletés diffusent, augmente autonomie acteurs (blog alternative aux sites avec un maitre du web) des rencontres, une culture partagée du libre, des outils retenus exemple du médiablog où 80% des canaux sont en CC (parfois un peu normatif ..) les fermes de services, le Tyfab une efficience apportée par la coopération « professionnalise » étape vers le changement d'échelle Freins pas usuel à mettre en oeuvre en politique publique

pro-actif (besoin pas spontané)

organiser le financement faire vivre le réseau temps disponible des personnes besoin d'une évaluation en terme de compétences (lesquelles, à quel niveau) Facilitations la dynamique pré-existante sur le territoire (projets, personnes, outillage, valeurs) croisement avec les projets (les ateliers évoluent en fonction des demandes) support de la collectivité « simplicité  du message » vous avez envie de le faire on vous aidera Rencontres : Forum des usages coopératifs découverte d'autres cousins Intercoop, Autrans,émergence anime-fr cooptic, coop-bretagne qui nous fait progression dans les contenus et compétences Réutiliser la formation formations courtes (2h) compétences opérationnelles, cantine collaborative efficience paradigme et professionnellisation sur d'autres territoires : archipels de la coopération sur d'autres réseaux : éducation, environnement, innovation sociale, territoires en transition Notes Beaucoup d’acteur-ice-s de l’action sociale, de l’insertion, du vivre ensemble, ne sont pas toujours habiles avec les outils du numérique. Écrit public, audio, vidéo, logiciels libres, pour accompagner cette appropriation, la collectivité organise chaque semaine des ateliers de formation aux outils du numérique. Ce dispositif permet, pour une charge modique (un cinquième d’emploi pour un atelier par semaine), de donner au plus grand nombre la maîtrise nécessaire pour être en mesure de contribuer. Si l’on veut que les initiatives de développent il faut permettre aux personnes et aux associations de se familiariser avec des outils en évolution rapide : hier les outils de navigation, de traitement de texte aujourd’hui les réseaux sociaux, les cartes, la veille collaborative, les cartes heuristiques les applications mobiles, la visioconférence (une salle par quartier-et par commune de l’agglomération).. A travers un projet de tiers lieu ouvert et (« cantine » , espace de co-working ..) nous allons relier acteurs associatifs, des services publics, de l’entrepreunarait et de l’innovation pour démultiplier ces lieux de formation et de découverte avec l’objectif de pouvoir proposer, à terme, une session quotidienne.

6) Relier Un exemple pour expliquer : La ville comme fédérateur, le portail des wikis, Revue-réseau-tic La politique publique a légitimité à fédérer, relier Les magazines ouverts, le portail des wikis y participent Temps de Rencontre des projets, ateliers Croisement des champs d'initiatives (internet pour tous) C'est donner sens à un vivre ensemble (wiki-brest, la ruche) Relier c'est croiser avec d'autres réseaux, d'autres territoires (participation acteurs brestois I3C, Autrans, Rewics, Moustic,

Creatif, wikis de territoires, fablab en bretagne


Ce que cela apporte les personnes se connaissent les réseaux sont ouverts (vs information c'est le pouvoir) culture du collaboratif des projets communs centre de ressources, maison du libre Freins culturel (fonctionnement cloisonné, hiérachique, privatif) partage vs information fermée pur garder du pouvoir absence de budget pour animer, relier Facilitations préoccupation qui émerge efficience du travail en réseau outils du numérique Réutiliser cette mise en réseau pôle ESS en bretagne volet 2 d'Imagination for People Et vos questions ?


Notes A partir de ce maillage d’une centaine de lieux d’accès, public ces centaines d’initiatives soutenus par l’appel à projet, ce souci partagé d’élargir les biens communs, les acteurs ont multiplié les rencontres et des projets collaboratifs ont pu se développer. Ce sont par exemple : l’hébergeur associatif infini et la maison du libre qui accompagnent les associations dans leurs usages (mél, listes, blog), le carnet d’écriture collaborative wiki-brest sur le patrimoine et le vivre ensemble qui permet une écriture ouverte à la mode de wikipedia et sert de plate forme d’expression tel ces portails de journaux de quartier un portail pour l’archivage de l’ensemble de leurs numéros. La plate forme du médiablog coopératif qui accueille une centaine de blogs audio ou vidéo (complétée par une nouvelle plate-forme médiaspip) le portail des savoirs qui va, au printemps 2012 donner accès à l’ensemble des contenus cours et conférences numérisés autour de Brest. La ville joue ici un rôle de fédérateur proposant les outils, reliant les acteurs pour un travail en réseau qui associe, relie et élargit les contenus numériques rendus accessibles témoignage J'ai  suivi la formation animacoop il y a un an et comme je participe à la création d'une nouvelle association, je me suis dit que ça serait pas mal de vous faire un retour de cette nouvelle expérience.

La vocation de l'association sera de gérer un système d'échange local. Elle utilisera une monnaie virtuelle basé sur le temps (60points = 1heure). ça ressemble de très loin à du troc. Internet sera le support de communication et il sera basé sur le quartier de saint martin en essayant de tisser des liens avec le quartier.

Pour constituer le groupe fondateur, j'ai commencé par repérer quelques  personnes susceptibles d’être intéressées. Je leur en ai parlé. Et J'ai laissé un peu de temps passer (environs 3, 4 mois), histoire que mûrisse l'idée.

Dès que j'ai eu trois quatre personnes de convaincues, nous avons lancé une première réunion pour constituer le groupe. A cette première réunion, une dizaine de personnes sont venues. Pour ne perdre personne en route, j'ai fait le choix de créer une liste de discussions ( a priori tout le monde sait utiliser le mail)

Un peu de pub, (article sur le web, dans le journal et des posts dans des mailling-list) et à la deuxième réunion, le groupe s'est étoffé avec une vingtaine de personne. J'inscris tout le monde sur la liste.

Je n'ai pas eu (pour l'instant) de frein pour inscrire les personnes à la liste. Ça se fait naturellement. Mais ça ne veut pas dire qu'ils seront membre de l'asso. C'est juste pour se tenir au courant de ce qui se passe. Même si dans les fait 90% vont faire partie de l'asso... Je pense que plus il y aura de monde sur la liste, et plus potentiellement, il y a aura des personnes à se mettre en mouvement.

A la deuxième réunion, j'ai proposé de réaliser un repas,. C'est pour créer du vivre ensemble, pour que des liens se tissent entre les membres. J'ai aussi sondé les motivations du groupe(un groupe dit "enfant" selon la formation). Et c'est sans surprise que c'est les échanges des biens et des services(des coups de mains) qui arrivent sur le podium. Mais en troisième et en quatrième position, nous avons la remise en cause du système monétaire (l'argent, pour caricaturer) et  tisser des liens fraternels.  Bref si je résume rapidement, changer de monde, vivre différemment  :-) c'est important de savoir ce qui motive les personnes 

Lors de ce deuxieme rendez vous, nous avons fixé la date du repas(un dimanche), et nous avons décidé de faire une réunion juste avant le repas(11h). Pour l'organisation du repas ,  auberge espagnole. et roule ...

Sur la liste de discutions, le groupe a commencé à parler. Très rapidement, je me suis aperçu que même si tout le monde sait envoyer un mail, tout le monde ne sait pas discuter sur une mailling. Et donc, j'ai eu quelques trolls...

(source Wikipedia) En argot Internet, un « troll » est une personne qui participe à une discussion ou un débat (sur un forum ou autre) dans le but de susciter ou nourrir artificiellement une polémique, et plus généralement de perturber l'équilibre de la communauté concernée.

 J'ai laissé un peu faire car l'avantage des trolls, c'est que tout le monde a envie de réagir, pour "forcer" les gens a prendre la parole c'est pas mal. Mais au bout de quelques post, je suis intervenu pour rappeler quelques bases, (pas d'attaque personnelle, pas d'attaque sur d'autres asso ...etc ) J'ai rappelé que nous étions ensemble pour construire quelques choses de différents et que si on avait ce genre de comportement on pouvait s'arrêter là. C'était nickel car après pas de troll, et au contraire ça a permis de souder un peu plus le groupe et de mettre en avant les motivations trois et quatre. 

Il nous fallait un outil pour écrire du texte en commun, le wiki s'est imposé donc, mais il y a beaucoup moins de monde à savoir utiliser le wiki. Donc j'ai installer  un wiki, et j'ai décidé  de leur montrer l'usage d'un wiki le dimanche après le repas. Je dois vous dire que réaliser un atelier après le repas où l'on a bien manger et bien bu, ce fut un peu compliqué, surtout que la connexion internet faisait des siennes.

Mais ce n'est pas grave au bout du bout, six a sept personnes ont reçu l'info et peuvent écrire sur le wiki. C'était mon objectif. Qu'un groupe de personnes sache écrire du texte sur le wiki.  Juste un bemole, l'inscription au wiki se fait par mail, et tout le monde ne connaissait pas ses identifiants mails. Cette partie là, fut un peu compliqué a gérer. Ce fut le cas avec notamment des anciens qui peine à utiliser le mail. Je vais essayer d'organiser un atelier spécifique pour eux. Mais je vais voir si dans ceux qui ont compris, si ils peuvent mener cet atelier... à voir   

Alors maintenant , j'en suis là, le repas a eu lieu dimanche, et ça c'est très bien passé. Le vivre ensemble a très bien marché, la suite est prometteuse. Je vais maintenant écrire quelques textes sur le wiki. et comme mon français est approximatif, certain se sentiront obligé de me corriger, et donc d’écrire sur le wiki.

L'AG constituante a lieu le trois Juin, il y a les statuts et le règlement intérieur à écrire, plus un petit compte rendu de la journée, voila autant de sujet pour produire sur le wiki. On verra si l'atelier wiki a marché...

Sur la création de l'asso je pousse pour qu'il n'y ai qu'un bureau (président trésorière secrétaire). Pas de CA, et je mets comme règle d'or dans l'asso: "qui ne dit mot consent ": c'est à dire, si quelqu'un a une idée de faire quelque chose, elle en parle sur la mailling , elle attend quelque jours et si personne ne répond c'est que c'est ok elle fonce .

Si il y a une réponse, nous en  discutons sur la liste pour trouver un consensus et au besoin on en parle à la prochaine réunion. L'objectif de ce mode de fonctionnement, c'est d'aller  vite dans la prise de décision. Dans beaucoup de structure, le temps de décision est tellement long que la personne abandonne son idée et part sur autre chose . Je considère que le temps bénévole est la chose la plus rare qui soit, et qu'il faut à tout prix simplifier l'acte de bénévolat.


voila pour mon petit témoignage, d'ici un moi ou deux je vous referais peut être un point d'étape(si j'ai le temps)   7) Coopérer (2010) et innover diffuser une culture de la coopérationet de l'innovation sociale ouverte

A l’école et dans nos collectivités, nous n’avons pas appris à collaborer de manière ouverte. Publier chacun sur le web est un premier pas qui valorise les personnes, co-produire est un pas supplémentaire, à côté de la maîtrise des outils numériques il est nécessaire d’apprendre à animer un projet collaboratif. Les sessions Animacoop (une centaine d’heure en formation ouverte et à distance sur son projet collaboratif) mise en oeuvre deux fois par an permettent d’outiller les personnes en matière de méthodologie. Petit à petit cette formation des acteurs porteurs de projets collaboratifs diffuse une culture du « faire avec » du « donner à voir », des biens communs, et des pratiques collaboratives au pays de Brest. Cet aspect est déterminant si on souhaite un passage à l’échelle de cette démarche. Et en 2012 nous allons passer de la formation d’un animateur autour de son projet à la formation de têtes de réseau pour diffuser l’animation collaborative au sein d’un réseau qu’il soit thématique (développement durable, économe sociale et solidaire, tourisme ..) ou territorial (collectivité, entreprise, service public local ..) Cette diffusion d’une culture collaborative est essentielle pour toute collectivité qui souhaite s’engager dans une démarche collaborative. Et nous donnons rendez-vous sur le réseau anime-fr pour élaborer ce savoir faire des pratiques collaboratives dont nous avons besoin et au prochain Forum des usages coopératifs pour échanger sur le comment faire de ce passage à l’échelle de la coopération et des biens communs qui rassemble déjà plusieurs centaines de réalisations. Il s’agit non seulement de donner à voir en favorisant la diffusion , de relier pour apprendre ensemble et s’entraider mais aussi de mettre les porteurs d’innovations qui le souhaitent en capacité de devenir les « consultants » qui décriront non seulement leur projet mais le pouvoir faire qui permettra à d’autres territoires et réseau de s’approprier cette innovation. Une sorte de passage à l’échelle à construire en passant de l’agir en pouvoir d’agir.

Cette mise en réseau outre son fonctionnement efficient produit de l’innovation. C'est l'innovation d'usage en diffusant les pratiques des blogs audio, vidéo, l'écrit public des sites participatifs ou les pratiques collaboratives de l'écriture des wikis Mais c'est aussi une innovation culturelle par la diffusion de nouvelles méthodes d'animation et de travail ensemble. Aujourd'hui nos projets s'inscrivent dans un mouvement d'innovation ouverte qui met en avant l'innovation sociale eu sein des territoires et de réseau telle la plate-forme mondiale Imagination For People qui rassemble déjà plusieurs centaines de réalisations. Il s'agit non seulement de donner à voir en favorisant la diffusion , de relier pour apprendre ensemble et s'entraider mais aussi de mettre les porteurs d'innovations qui le souhaitent en capacité de devenir les « consultants » qui décriront non seulement leur projet mais le pouvoir faire qui permettra à d'autres territoires et réseau de s'approprier cette innovation. Une sorte de passage à l'échelle en passant de l'agir en pouvoir d'agir Et je suis persuadé que ces pratiques collaboratives, qui commencent à essaimer à travers toute la France, sont à la fois très efficaces et très agréables. La coopération quand on y a goûté il est difficile de revenir en arrière !! Elles permettent d’avancer ensemble, de s’enrichir mutuellement, et favorise la créer du lien social dans un climat de confiance base que la reconnaissance des acteurs et la transparence